lunes, 15 de marzo de 2010

House, el drama subjetivo del sabio

Sin preámbulos, respecto a la verdad de la estructura de ficción. Siempre he tenido una sospecha sobre House que acabo de confirmar en el capítulo 1º de la 3º temporada (sucede que no sigo la serie de manera sistemática sino aleatoria). Paso a relatar.

Después de haber estado cerca de su propia muerte, según parece, House se siente mucho mejor: corre varios kilómetros por día, ensaya con el skate y hasta sonríe (¡!). Lo más sorprendente para todos es que llega incluso a implicarse subjetivamente en el tratamiento de un paciente, lo que se traduce en el deseo manifiesto de querer mejorar la calidad de vida del mismo aun cuando su estado de parálisis general pareciera irreversible.

En ese momento salta a la vista todo lo que se espera de House, "el sabio", al menos desde las concepciones dicotómicas de nuestra breve cultura occidental y cristiana, tan bien representadas en este caso por las buenas inteciones de los prójimos: una cuota de razón ciega y otra de compasión idiota). O bien el médico, que es el que sabe -y House ocupa el valor máximo en esta escala trascendental-, debe dar razones suficientes para las intervenciones intrusivas (eso es lo que se espera sobre todo de él) o bien debe manifestar una suerte de modesta "compasión" por la persona de los pacientes, cuando no cabe más que aceptar la insuficiencia del saber "humano, demasiado humano" (eso es lo que hace el resto en desigual medida y en especial Cameron). Pero, de ninguna manera, el "genio" puede apelar a algo tan improbable como una "corazonada", al decir de Cuddy, o a un "puzzle" como le llama el propio House.

Y sin embargo es ahí mismo donde se imbrican razón y afecto, donde nadie lo reconoce (donde o bien esperan que finalmente House se "ablande" y se vuelva afectivo-compasivo, o bien que prosiga con su "dura" y exacta razón médica); ahí mismo donde se implicó con cierta perplejidad en el tratamiento de un paciente y su razón devino puzzle (juego), corazonada, intuitio; ahí mismo que se desestima el 'enigma subjetivo del sabio', la índole singular del sujeto, y se lo deja librado al retorno de su padecimiento (su dura razón) ocultándole que una mínima intervención -producto de su propia inferencia- mejoró radicalmente la calidad de vida del paciente. Pues los otros, bienintencionados ellos, piensan que él no puede encontrar ese inefable "significado de la vida" que sería tan precioso para la normalidad, y que debe, por tanto, aprender una lección de humildad. Vuelve entonces el malestar en la pierna, se le dificulta correr, ya no sonríe.

Curiosa esquizia la de nuestra cultura, que demanda por un lado una razón certera, sin fisuras, y por otro un afecto bobo, mimético, en lugar de propiciar una razón que (se) juegue y de un afecto perplejo, inextricablemente articulados, complejos. Allí donde House más se halla expuesto los otros creen ver la máxima soberbia. Una vez más no se ha entendido nada de qué se trata un sujeto (sí, de qué se cura tampoco)

Borges

“Pensar, analizar, inventar (me escribió también) no son actos anómalos, son la normal respiración de la inteligencia. Glorificar el ocasional cumplimiento de esa función, atesorar antiguos y ajenos pensamientos, recordar con incrédulo estupor que el doctor universalis pensó, es confesar nuestra languidez o nuestra barbarie. Todo hombre debe ser capaz de todas las ideas y entiendo que en el porvenir lo será.”
Pierre Menard

domingo, 14 de marzo de 2010

perder

Haciendo click en el título del post (perder) se encontrará un texto maravilloso, invalorable (seguro por eso puede hallarse en la red de redes)
¡Ojalá lo disfruten tanto como yo!

jueves, 11 de marzo de 2010

Frag

Lo fragmentario no es parte de ningún todo que hubiérase roto, por ejemplo, en algún tiempo mítico (por "dar el ejemplo"); es más bien una pieza suelta que puede combinarse, tejerse con otras o no ¿Por qué hablar de partes entonces? Es que hay palabras y usos y abusos, y uno violenta como puede el lenguaje y las representaciones comunes al dividirse (les devuelve el favor digamos).
Uno parte hacia ninguna parte y (de) allí mismo encuentra su (contra) parte en el asunto (sujeto). No hay más que partes extra partes aquí. Y ya no hay bolsa que contenga ningún contenido ni tampoco división incesante con su eterno resto ¡El ser es un nudo! La convergencia más simple se halla en un cruce, es el medio mismo salido del borde, excediendo los extremos; es el miedo ya no siendo más que una parte, entre otras. Pero, ¿no son acaso las inversiones de letras convenientes para el juego de la bolsa?, ¿no cotizan? ¡Si no valen nada!, menos que nada, más que todo, ¡invalorables son! ¿Son condiciones de posibilidad para mediar el miedo, o al revés? El miedo/medio situado, puesto en su lugar, finalmente abre la lectura de rêves. Así es.

jueves, 4 de marzo de 2010

Contra la estupidez

La debilidad mental, de la cual no pretendemos eximirnos, a veces se agudiza particularmente en artículos de prensa. En respuesta a uno que intenta desacreditar a Alain Badiou, varios nos hemos manifestado. Aquí transcribo el texto original en francés firmado por Tarby y Zizek.

RIPOSTE


Le long article d'Eric Conan consacré à Alain Badiou dans l'hebdomadaire Marianne du 27 février 2010 intitulé : « Alain Badiou. La star de la philosophie est-il un salaud ?» est un symptôme politique par excellence de notre triste temps. Il est à ce titre remarquable, comme peuvent l'être, en archétypes, les plus représentatives productions des idéologies régnantes. Il relève d'un procédé d'inquisition visant à présenter le philosophe français le plus lu, traduit et commenté dans le monde – c'est un fait – comme une sorte de gourou sadique, de criminel politique, de vampire lubrique assoiffé.

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L'article d'Eric Conan vise à discréditer ce que le nom et la pensée d'Alain Badiou représentent aujourd'hui - et éternellement -, en particulier chez les jeunes intellectuels, à partir d'une sorte d'enquête visant à criminaliser l’homme.
L'article d'Eric Conan est, il est vrai, dépourvu de toute compréhension philosophique, mais aussi politique, de l'œuvre de Badiou. Absolue vacuité. Révélatrice de la stratégie rampante d'un certain journalisme, et de sa déperdition dans l'inessentiel : quand l'ad hominem remplace la question des Idées ; et le fait divers, ou l'art de trouver de prétendues poubelles personnelles, les pensées.
L'article d'Eric Conan est un modèle dans l'ordre de la non-pensée du temps. Il constitue la quintessence, plus ou moins inconsciente, de l'idéologie douce et opiacée qu'un certain journalisme propage : que l'on comprend une œuvre sans la lire, et qu'on peut la réduire à un procès en sorcellerie de l'auteur ; que le communisme est l'envers du nazisme, et que ceux, parmi les citoyens, qui s'en réclament ou s'en sont réclamés, sous quelque forme que ce soit, sont des individus fondamentalement malades. L'équation aberrante du temps est en effet celle-ci : communisme = nazisme. Point final.


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Contre cela, nous affirmons :

1. Que l'œuvre d'Alain Badiou est celle d'un grand philosophe. Ceux qui contesteront ce point devront d'abord en passer par les arcanes de l'Etre et l'Evenement et de Logiques des mondes. Nous verrons alors s'il en reste pour nier ce point, sinon par le ressentiment de n'avoir rien compris.

2. Que les positions politiques d'Alain Badiou, à savoir, d'une part, ses critiques du capitalo-parlementarisme, de la confusion entre la forme vide de la démocratie et sa force vive, du cinéma de la représentation parlementaire ; d'autre part son affirmation d'un « communisme générique », soutenu par l'Idée d'égalité, de Spartacus à aujourd'hui, sont les seules positions qui méritent maintenant le nom de politique authentique .
Le reste, bien installé, béni par tant de structures et d'hommes, et dont la critique vous assimile immédiatement à des loups-garous, à de diaboliques anti-démocrates, n'est que la forme contemporaine d'une idéologie de putois à moitié inconscients de leurs propres effluves : lorsque 9 millions d'hommes et de femmes meurent de faim et de maladie chaque année dans le monde mais que l'on préfère débattre de la main heureuse ou tricheuse du footballeur Henry, lorsqu'on assimile un sans-papier, un arabe ou un noir à un nécessaire délinquant, lorsque l'on fait croire au monde que son problème central se tient dans la terreur d'Al-Quaïda, et que l'on glisse ainsi dans une confusion si stupide qu'elle assimile 1,5 milliards de musulmans, si différents les uns des autres, à un phénomène purement sectaire, lorsque l'on fait d'une exception, la burka, pas plus répugnante que le droit de se teindre les cheveux en rouge, un débat de société central.
Et lorsque l'on cautionne ce fantôme de démocratie qui résulte de nos vieilles institutions et de ses paramètres à géométrie variable, rendant caduque le vote d'un peuple sur l'Europe par un tour de passe-passe à la chambre des députés, et lorsque, tous les jours, on habitue le citoyen à des catégories stupides : les mauvais communistes et les bons démocrates, la bonne Amérique et le mauvais Saddam... Lorsqu'on encense la Révolution française et diabolise la révolution russe. Lorsqu'on divise le peuple pour mieux régner, tandis que d'incroyables flux financiers se font et se défont virtuellement. Lorsqu'on se satisfait, finalement, du monde comme il va... Et que l'on nous fait croire que le possible est impossible.

3. Il vous sera, dès lors, difficile de faire passer Alain Badiou pour un fou solitaire. La réalité est que nous en avons assez de ces mensonges, de la complaisance pour ce système, et que nous ne renoncerons jamais à l'Idée du Communisme. Si problématique fût-elle, cette Idée, si nouveau son mode de réalisation, si critiques que nous puissions être sur l'histoire communiste du siècle passé, si différents sommes-nous dans nos propositions, nous savons une chose : qu'un communisme à réinventer, d'un nouveau genre, indéfini, est le seul avenir de l'homme. Parce qu'il est l'éternelle et seule vérité politique. La seule justice qu'une raison humaine puisse sainement concevoir.

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Le temps n'est plus, que vous le vouliez ou non, aux mous, prétendus et arrivistes ''nouveaux philosophes'' – mais aux philosophes du renouveau.


Slavoj Zizek, Fabien Tarby, philosophes

avec :

Mehdi Belhaj Kacem, philosophe - Thomas Boisaubert, philosophe - Bruno Bosteels, philosophe, Cornell university, Ithaca – Nada Cabani, écrivain, UK – Carlos Gomez Camarena, psychanalyste, Mexique - Lorenzo Chiesa, philosophe, université de Kent – Roque Farran, psychologue, argentine - Oliver Feltham, philosophe, American university of Paris – Nicolas Floury, psychologue, philosophe – Valentin Husson, philosophe – Franck Jedrzejewki, philosophe - Adrian O Johnston, philosophe, USA – Mauricio Langon, philosophe, urugay – Maurice Matieu, artiste peintre – François Nicolas, compositeur, ami de la philosophie – Leandro Garcia Poyzo, philosophe, argentine – Frank Ruda, philosophe, allemagne – Angelina Uzin Olleros, philosophe, argentine